La créativité n'est pas un luxe réservé aux artistes ou aux inventeurs.
Tout un chacun devrait s'astreindre à cultiver sa créativité de la même manière qu'il veille à sa santé et à son hygiène.
Pourquoi? Réponse : parce que la créativité est une question de survie.
Notre expérience de la réalité nous donne assez régulièrement l'impression de nous confronter parfois à des sortes de noeuds de complexité (appelons ça des problèmes).
Ces noeuds sont comme des amas d'informations en apparence contradictoires voire incompatibles.
L'infomation sonore portée par la musique de mon voisin à 3h du matin est en apparence incompatible avec l'information portée par mon corps qui a sommeil. Sur ces deux informations simples, viennent s'agglutiner une foule d'autres informations : des émotions (colère, inquiétude), des jugements ("les gens aujourd'hui se fichent des autres"), de dévalorisation ("je suis incapable de me faire respecter"), des projections ("je vais lui casser la figure"), des analyses de faits ("il est ami avec le propriétaire, donc il est intouchable"), etc. La liste, on s'en doute, est à peu près infinie.
Or, l'humain (le vivant?) aime la fluidité. Il ne hait rien tant que ces noeuds de complexité qui le freinent dans son élan naturel.
Or justement, quand se présentent ces agglomérats, la créativité agit comme un solvant. Plus vous serez capables de mobiliser des réflexes de créativité, plus vous serez agiles, dans l'aisance et même, vous pourriez finir par trouver du plaisir dans le fait de résoudre votre problème (après tout, on fait bien des mots croisés, des puzzles ou des jeux vidéo, une excellente façon de résoudre des problèmes que personne ne vous avait posés !).
La créativité, c'est cette qualité qui permet de fluidifier le réel et de surfer dessus. C'est l'art de se maintenir dans un état mental de jeu face aux épreuves de la vie, en acceptant l'idée que s'il n'y a pas d'épreuve, il n'y a pas de jeu.
Alors pourquoi jouer ? Et bien parce que si nous détestons les problèmes qui nous freinent, nous n'adorons rien tant que d'être portés par le flux, d'accélérer en toute sécurité, de planer sereinement au-dessus des choses, de jouer dans les courants, d'être aspirés vers le haut, ce qui explique peut-être la fascination que l'Homme ressent pour les oiseaux depuis toujours. On pourrait considérer que cet état est notre état par défaut, notre état naturel, lorsque nous ne sommes pas empêchés par les agglomérats d'informations qui nous freinent.
Cet état a un nom : LE FLOW. Il a été décrit par le psychologue de l'université de Chicago Mihály Csíkszentmihályi en 1975.
Il se caractérise par six expériences qui viennent se superposer les unes aux autres, rendant à chaque fois la sensation du flow plus puissante :
- Une concentration intense sur l'instant présent
- Une conscience aiguisée tout en étant en train d'agir
- La perte de la conscience de soi-même
- Un sentiment de maîtrise dans la situation ou l'activité
- Une impression de distorsion du temps
- Le sentiment que l'activité porte en elle-même sa propre récompense
Comment cultiver notre créativité? Comment comprendre le flow et comment lui donner plus de place dans nos vies?
Dendropolis vous a concocté un poster et des ateliers pour vous accompagner dans votre démarche. Par ici, suivez le guide !